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La colonisation de la Nouvelle-Zélande
La Compagnie Néo-zélandaise

La Compagnie Néo-zélandaise fut créée en Angleterre en 1837, par Edward Gibbon Wakefield - une sorte de personnage politique. L'Association était basée sur la théorie d'une colonisation systématique.

En 1829, pendant ses trois années d'emprisonnement pour l'enlèvement d'une héritière encore lycéenne, Wakefield a écrit sa brochure "Une lettre de Sydney". Bien qu'il n'ait jamais mis les pieds en Australie, Wakefield, dans cette brochure, donnait l'impression d'une analyse de première main des points forts et des points faibles du système de colonisation de cette époque.

Wakefield considérait que les colonies australiennes souffraient de trois types de problèmes: sociaux, économiques et politiques. Le remède proposé par Wakefield était de vendre la terre à un prix "raisonnable" afin que :

  • les colons travailleurs puissent accéder, mais pas trop rapidement, au statut de propriétaire
  • Les fonds accumulés pendant ce temps puissent permettre aux migrants la gratuité du voyage en Nouvelle-Zélande
  • un choix sélectif de colons aide à maintenir la structure de la société anglaise
  • les colonies puissent être autonomes

Les titres de propriété des terres seraient réglés par les colons avant de quitter l'Angleterre. Les profits seraient utilisés pour l'achat de terre aux Māoris, ensuite pour commencer les travaux publics, et finalement pour permettre le voyage gratuit des colons sélectionnés.

Un "titre de droit à la terre" permettrait au colon de participer à un scrutin à son arrivée en Nouvelle-Zélande, pour déterminer son secteur de terre.

Le Bureau Colonial (The Colonial Office) en Grande Bretagne n'était pas favorable à ce plan, disant qu'il n'était pas profitable aux Māoris et à leurs terres. En 1839 Wakefield restructura "La Société Néo-zélandaise", la nommant "La Compagnie Néo-zélandaise". Il espérait gagner la confiance du gouvernement Britannique.

Ce qui ne fut pas le cas.

Entendant des rumeurs selon lesquelles le Gouvernement Britannique était sur le point d'annexer la Nouvelle-Zélande, Wakefield partit rapidement à bord du bateau de la Compagnie le "Tory", accompagné de son frère et d'un groupe de géomètres. Le frère d'Edward Wakefield, William, avait pour ordre d'acheter le plus de terre possible aux Māoris avant l'annexion du pays.

En septembre 1839, La Compagnie Néo-zélandaise envoya ses trois premiers bateaux d'immigrés : "l'Oriental", "l'Aurora" et "l'Adelaide". Avant de partir, les futurs colons devaient donner leur accord à un texte de loi qui devait réglementer les choses jusqu'au moment de l'annexion du pays. Le Gouvernement Britannique les prévint que la Compagnie Néo-zélandaise était en train d'agir illégalement et que lui, le Gouvernement, ne pouvait pas garantir la légalité de l'achat des terres.

Les agents de la Compagnie effectuèrent des négociations ultra-rapides avec les Māoris. Mais Māori et Européen avaient une conception très différente de la vente d'une terre. Ce qui a provoqué des hostilités lorsque les colons commencèrent à arriver en nombre.

Pour le Māori, la vente de terre voulait tout simplement dire "la terre utilisée autrement". Le fait d'avoir un Européen vivant sur la terre achetée était souvent perçu tout simplement comme "une autre façon d'utiliser la terre". C'est lorsque les bateaux commencèrent à arriver nombreux, débarquant des colons en grand nombre sur les plages néo-zélandaises, que le Māori s'est rendu compte de la signification européenne de "vente de terre", et de la revendication européenne au droit à la terre achetée.

Par exemple, le guerrier chef Māori Te Rauparaha a vendu d'énormes morceaux de sa terre dans les Iles du Nord et du Sud, ne croyant jamais voir débarquer le grand nombre de colons annoncé par les agents de la Compagnie Néo-zélandaise. La tentation des marchandises européennes obtenues prenait le pas sur une vague idée de milliers de colons arrivant pour revendiquer la terre achetée.

La Compagne Néo-zélandaise envoya ses premiers colons bien trop tôt. Il n'y avait eu aucune préparation préalable. Lorsque 1.000 colons débarquèrent sur la plage à Petone (près de Wellington aujourd'hui), il n'y avait rien en vue sauf de la brousse et des marais. Il n'y avait aucun abri prévu.

Les géomètres experts n'avaient pas pu terminer leur travail à cause des nombreuses collines et de la brousse inaccessible qui entourait le port de Wellington.

En une année, environ 9.000 colons sont arrivées en Nouvelle-Zélande via La Compagnie Néo-zélandaise. Sept ans se sont écoulés avant que la terre ait finalement pu être allouée. Pendant ce temps les colons exigèrent de la Compagnie la création d'établissements ailleurs dans le pays.

Par la suite les établissements suivants furent créés :

  • 1840 Wanganui
  • 1841 New Plymouth
  • 1842 Nelson
  • 1850 Otago et Canterbury

Pendant les années suivantes, 8.600 colons arrivèrent à bord de 57 bateaux au total. 244.618 hectares de terre avaient été achetés, non seulement par les colons mais aussi par des spéculateurs en Grande Bretagne, qui n'avaient aucune intention d'émigrer, mais espéraient récupérer rapidement des profits. L'absence de ces propriétaires fut cause de certains problèmes. Il y avait trop peu d'employeurs pour embaucher les travailleurs.

Beaucoup de colons, attirés par la promesse d'une embauche immédiate, se sont trouvés sans emploi à l'arrivée. Les premières années furent difficiles pour de nombreux colons.

Cependant, l'établissement de Canterbury fut un succès à cause de son ratio employeurs/travailleurs plus équilibré. La terre fut mieux rentabilisée et devint plus productive, ce qui fournit des emplois aux colons qui n'avaient pas les moyens d'acheter des titres de propriété.

 

Liens
Brève bio d'Edward Gibbon Wakefield

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